Nous voilà arrivées à l'aéroport de Singapour. Pas très Philippins nous dirait-on. Mais puisqu'on y passe, pourquoi pas y rester un petit peu ? Genre 3 jours ? Tout d'abord, Sylvie fantasme sur le "Jewel !"; Ils ont construit une immense serre haute de 5 étages, au milieu de laquelle tombe du toit de verre une tonitruante cascade d'eau javellisée. Tout autour, c'est un jardin luxuriant qui colonise en palier le pourtour. Ca en jette !! Et elle aime ça, les trucs qui en jettent ! La facétieuse Sylvie ! Et elle a promis à Anne une trempette dans une piscine en plein milieu de l'aéroport. Après un petit tour dans les 4 étages de la promenade circulaire, déserte à l'heure où nous l'investissons, nous déposons nos bagages, et partons à l'assaut de... rien. La piscine, dans la zone de transit, tout contre l'hôtel dont elle dépend nous est inaccessible... Sylvie, déconfite - Anne ma foi, forte de n'avoir rien organisé, passe au-dessus - se décide à faire face au second problème du moment ; accéder aux activités dans les jardins du dernier étage que Sylvie a par inadvertance pré-acheté pour une mauvaise date. Une fois le problème exposé au chef d'orchestre du lieu, celui-ci nous prend en charge ; il nous fait asseoir, un autre nous sert de l'eau. Le temps de résoudre le problème, il nous escorte au début du parcours. Anne ne serait pas complètement déphasée qu'elle en serait sur le cul de tant de prévenance pour un simple ticket d'entrée ; c'est chouette Hongkong se dit elle en oubliant qu'elles sont à Singapour.
Un peu plus tard, en ville, d'une salle de restaurant climatisé, aux alentours de 17h, heure locale, nous regardons la météo de Villeneuve d'Ascq, histoire de comparer. Ici, je veux dire à Singapour, il fait 30, avec une humidité de 70%. En quelque sorte, on respire de l'eau. Quand on voit que là-bas, à Villeneuve-d'Ascq, ça va dépasser les 35 pendant plusieurs jours, nous nous disons qu'on est au frais finalement. Après une petite pensée compatissante pour Ma Ducros, affamées on se jette sur les crevettes à l'ail comme si on n'avait rien mangé... alors qu'on fait que ça ; le manque de sommeil et le décalage horaire, ça déglingue les perceptions.
Puis c'est dans la piscine extérieure de l'hôtel que nous nous rafraîchissons. Suspendue au cinquième étage d'un immeuble de quinze, elle offre une vue sur les buildings alentour. Il est à préciser que beaucoup des étages de cet hôtel, dont celui ci, abrite une riche végétation - écologie oblige - où nous avons la surprise d'entendre des oiseaux cachés dans les feuilles des arbres. Pendant que Anne se couche enfin, Sylvie s'affaire, rangeant ceci, nettoyant cela - à savoir des pods de lessive liquide soluble à l'eau... qui évolue en se décomposant dans le lavabo. Anne perd le fil en sombrant dans le sommeil. Pour ce qui est de reprendre pied dans la réalité, ça attendra demain.